Le 2e régiment de tirailleurs algériens, dirigés par le colonel Suzzoni, compte, au matin du 6 août, 84 officiers et 2 216 hommes. Assaillis ici dans l'après-midi par les Bavarois et les Prussiens, ils se battent sans relâche, à coups de crosses et de baïonnettes lorsque les munitions seront épuisées. Jusqu’au dernier moment, les Turcos refusent de se rendre et aucun régiment n’eut à subir de pertes aussi sévères. Au soir de la bataille, il ne reste plus que 8 officiers et 441 hommes… Mais le drapeau français est sauvé : le colonel Suzzoni, mortellement blessé, l'a confié au vieux sergent Mohammed Ben Dacieh qui réussit l'exploit de le ramener à Strasbourg assiégée.