Le gendarme Frey, qui a assisté à son passage, se rend à bride abattue à Niederbronn alerter le régiment de chasseurs à cheval qui y est stationné.
Aussitôt, de nombreux détachements de cavalerie sont envoyés tous azimuts à la recherche des Prussiens.
A Schirlenhof, dans l’auberge du village, les hommes du comte Zeppelin s’apprêtent quant à eux à passer à table lorsque retentit le cri de la sentinelle voyant fondre sur elle un détachement de cavaliers. La confusion est à son comble : les chasseurs français sautent à terre, les soldats allemands se précipitent aux fenêtres, d’autres courent à l’écurie récupérer mousquetons et chevaux...
La confrontation tourne à l’avantage des Français en surnombre, mais le maréchal des logis chef Pagnier tombe mortellement blessé, suivi par l'Allemand Winsloë touché grièvement à son tour. Il s’agit des premiers militaires tombés en Alsace lors de ce conflit de 1870/71.
Zeppelin, ne pouvant plus espérer gagner, s’enfuit par la porte arrière de l’auberge. Par chance, une femme lui tend les brides d'un cheval… Il sera le seul rescapé de sa patrouille de reconnaissance et pourra faire son rapport à ses supérieurs. L’aubergiste, quant à lui, inquiet de savoir qui va payer la note des Allemands, s’entend répondre par le général français : « Tenez, la France est bien assez riche pour ce faire ! ».
40 ans plus tard, en 1914, les patrouilles de reconnaissance ne sont plus montées : ce sont dorénavant des dirigeables qui survolent l'Alsace et la France.