C’est d’ici, le 6 août, à partir de 13h, qu’il dirige la fin des combats. A l’issue de la bataille, c’est un immense « Hourrah » qui l’accompagne dans les rues de Froeschwiller, tombée aux mains des coalisés allemands. Francophile, progressiste, libéral, Frédéric est aussi un virulent opposant à son père, l’empereur Guillaume Ier, ainsi qu'à Bismarck, ce qui lui vaut la sympathie d'une grande partie de ses sujets.
La statue est inaugurée en 1895 en grande pompe par Guillaume II, son fils aîné devenu empereur à son tour à la mort de son père. Pour Woerth et ses habitants, il s'agit là d'une cérémonie sans précédent : les plus grandes personnalités politiques d'Allemagne y participent !
En 1919, alors que l’Alsace est redevenue française, la statue du Prince, à nouveau symbole de l’ennemi allemand, sera enlevée de son socle. Elle sera fondue pour remplacer les cloches de l’église protestante de Woerth… lesquelles avaient été confisquées lors de la première guerre mondiale pour en faire des canons. Aujourd’hui, elles rythment le temps qui passe comme celui passé. Parfois encore, les anciens disent « t’entends le vieux Fritz .. ! ». En parler local : « Heersch de àlt Freetz », souvenir d’une époque pas si lointaine que çà.